« Mais bon sang de bois, par où je commence ? », « entre le boulot, mes cours de flute de pan et les 800 mini-pompons en papier mâché qu’ils nous reste à fabriquer, j’ai pas le temps !!! », « à chaque fois que j’essaie de m’y mettre, j’hyper-ventile »…
Rings a bell ?
Allez ne mentez pas, rien n’est plus incontrôlable que la panique qui nous envahit quand vient le temps de la rédaction de ses vœux de mariage.
La feuille blanche, cette soudaine transpiration que même le Narta-à-la-pierre-d’alun ne peut pas gérer, cette désagréable sensation d’avoir brusquement muté en coquille de bigorneau. RIEN. Rien de rien. Tous les mots ont déserté, probablement pour aller faire la fête dans le crâne de ma moitié qui, c’est sur, est beaucoup plus inspiré(e).
Ce qui vous reste de neurones est étrangement focalisé sur votre hantise suprême : avoir l’air idiot (et régurgiter en public, de surcroit sur votre tenue de mariage à 2 millions de dollars). Vous vous réveillez en vous disant «J’ai déjà fini(e) dernier(e) à la partie de trivial pursuit à Noel, là c’est sûr, toute sa famille va me huer» et vous couchez en vous disant «Nan mais pourquoi je me suis embraqué(e) dans cette cérémonie symbolique alors qu’il aurait été si simple de répéter après le curé ?».
C’est peut-être moins grave qu’il n’y parait…

On ne cherche pas la performance littéraire

Si vous n’en n’êtes pas convaincus, essayez donc de définir ce que sont pour vous des «vœux idéaux». Mon petit doigt me dit que votre définition parlera de simplicité, de sincérité, peut-être même de charmantes maladresses, mais je doute qu’elle parle, de syntaxe ou de prouesse linguistique.
La bonne nouvelle, c’est que du coup, inutile de trainer sur Wikipedia ou de créer un pinterest spécial «exemples de vœux», la matière est déjà là, DANS VOTRE CŒUR. Comme vous n’êtes pas la moitié d’un bigorneau, vous savez, au fond de vous, que faire une compilation de vœux glanés sur Internet ne vous aidera pas du tout. Bah non, 10, 20, 50 000 pages de mots qui ne vous appartiennent pas, ce n’est pas rassurant. Au mieux c’est inutile, au pire ça vous met la pression, relance votre hyper-ventilation, vous partez en vrille et vous déchiquetez  vos mini-pompons en hurlant que votre vie est foutue. Un très mauvais calcul, donc.


De l’importance d’être préparé(e)s et accompagné(e)s

L’idéal, c’est bien sur d’envisager « l’exercice » comme un processus qui doit murir lentement. Ce qui au passage évite à votre cerveau d’esquiver le sujet jusqu’à la veille du mariage (i.e l’ulcère assuré).
Pendant les mois de préparation de votre cérémonie, vous allez raconter, réfléchir, vous interroger, exprimer des choses que vous ne soupçonnez pas. Eh oui vous me voyez venir, c’est tout l’intérêt de faire de la préparation une vraie priorité.
Celui ou celle qui vous accompagne dans ce cheminement doit vous permettre de mettre des mots sur ce qui ce qui vous anime. Chaque mot qui sort de votre bouche pourra être retenu contre pour vous. Servez-vous de ce qui a été dit et consigné par votre officiant(e), de ce que vous avez déjà « produit » dans le cadre de votre préparation ; et puis faites lui confiance ! les liens que vous tissez avec elle/lui lui permettent de porter un regard juste et pertinent sur le choix de vos mots et leur tonalité, de vous aider à formuler en restant vous-mêmes. Et oui elle est LA, la mine d’or que beaucoup s’entêtent à chercher ailleurs !
Sortez de votre esprit que vos vœux doivent être comme ci ou comme ça, suivre telle ou telle règle, se conformer à je ne sais quel modèle. Vous voulez rentrer dans une boite ? Non. Alors accrochez vous à cette liberté qui vous a fait choisir la cérémonie symbolique.  Le reste on s’en fout. Non mais.


Et le plaisir dans tout ca ?

Le temps manque, le stress monte, la rédaction de ces satanés vœux finit trop souvent par devenir une « corvée » ou une tâche parmi les autres dans le rétro-planning épinglé sur le frigo.
Et si on se recentrait 5 minutes sur l’essentiel : vous et l’amour à l’origine de toute cette agitation ?
Parce qu’avant de penser centre de table, cake-topper et code couleur, vous pensiez juste à votre envie de hurler à la terre entière que vous avez trouvé The One.
Finalement, écrire ses vœux, c’est un peu se remémorer ces instants de grâce et leur donner un nom, non ? Si on mettait l’iphone sur off, qu’on s’octroyait une pause dans notre endroit préféré, avec un fond sonore et un petit verre qui nous donnent le smile et qu’on retrouvait l’envie de dire à son amoureux(se) qu’à ses côtés la vie est belle ?

Sinon, vous aurez peut-être envie de participer à cet atelier spécial écriture de ses voeux de mariage ?