50 ans. En commémorant aujourd’hui l’anniversaire de la mort de Martin Luther King, l’Amérique et le monde se demandent ce qu’il reste de son message. Chacun s’accordera sans doute à dire qu’il reste un peu de boulot avant de voir son « dream » être exaucé.

Pourtant, son message de paix continue d’être porté, et parfois même là où on ne l’attend pas.
Dans la cérémonie laïque des amoureux que j’ai le plaisir d’accompagner par exemple. Des amoureux qui s’unissent et qui, à travers leur engagement, souhaitent partager un espoir qui les dépasse, une forme d’engagement au monde qu’ils incarnent et rêvent, eux aussi, de voir se propager…

Parce qu’ils font l’expérience d’une liberté intime dont ils ne soupçonnaient pas les effets, parce qu’ils s’entourent d’une bienveillance et d’une sincérité – trop rare – qu’ils se sentent appelés à multiplier … et puis parce que s’engager donne soudain un sens à la vie toute entière. La nôtre et toutes celles qui nous entourent.

C’était le cas de Jade et Jérémie en 2017, qui avaient choisi de lire à deux voix (mais un seul coeur) un extrait de la confession de foi de MLK que je ne peux m’empêcher de partager avec vous en cette journée émouvante.
Ils m’ont bouleversée par leur amour, par leur courage et par leur conscience du pouvoir que chacun d’entre nous peut avoir sur le monde.
J’espère que ces quelques lignes vous inspireront aussi et qu’un demi siècle après la mort d’un grand homme, nous nous sentirons tous un peu grandis aujourd’hui.

Confession de foi de Martin Luther King, extrait.

«  Aujourd’hui, dans la nuit du monde et dans l’espérance, j’affirme ma foi dans l’avenir de l’humanité. 

Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.
Je refuse de croire que l’être humain n’est qu’un fétu de paille ballotté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité d’influencer en quoi que ce soit le cours des événements.
Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent l’homme à ce point captif de la nuit sans étoiles que l’aurore de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.

Je crois que la vérité et l’amour, sans conditions, auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort.

Je crois fermement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l’espoir d’un matin radieux. J’ose croire qu’un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l’éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l’égalité et la liberté pour la vie de leur coeur.

Je crois fermement qu’il reste l’espoir d’un matin radieux, je crois que la bonté pacifique deviendra un jour la loi.
Chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et plus personne n’aura plus de raison d’avoir peur. Je crois fermement que nous lemporterons »